Mais revenons-en aux origines et à l’histoire de l’apéro. Le mot « apéritif » nous vient du latin « apertivus » dérivé de « aperire » qui veut dire « ouvrir », donc ouvrir l’appétit.
A l’époque de l’Egypte antique, les populations partageaient quotidiennement quelques datte et fruits secs en dégustant une bière tiède.
A l’Antiquité, les Grecs, eux aussi, partageaient les « symposions » ce qui signifie les « réunions de buveurs ». Ces réunions étaient organisées en deux parties : d’un côté les boissons, de l’autre la nourriture.
Au Moyen-Age, l’apéritif était réservé aux personnes de la haute bourgeoisie. Les serfs de l’époque consommaient de l’alcool pour l’apéritif car ils pensaient que l’alcool était un remède et n’en buvaient uniquement pour une raison médicale avec le respect strict de la hiérarchie. Les hautes sphères buvaient des vins à base de plante pour aider la digestion et stimulait l’appétit.
C’est également au Moyen-Age que naît le fait de trinquer avant de manger. En effet, les seigneurs trinquaient deux fois car, apeurés par l’idée de mourir empoisonnés, ils pensaient qu’en trinquant tous les contenus se mélangeraient et que si quelqu’un avait mis du poison dans leur verre, il en aurait dans le sien.
En revanche, l’habitude de dire « tchin tchin » en trinquant naquit plus tard. Elle vient des Britanniques qui se trouvaient en Chine et qui rapportèrent un dérivé de « tsing tsing » qui signifie « salut ».
Puis l’apéritif se développe surtout au 16ème siècle, à la Renaissance, une époque avec davantage de raffinement. Aux tables des noblesses, le vin gardait la meilleure place suivie de près par le cognac. Mais ce qui a le plus marqué cette époque c’est l’arrivée de la tapenade à l’heure de l’apéritif, c’est depuis un incontournable à l’apéro !
C’est après la Seconde Guerre mondiale que l’apéro se popularise vraiment. Les boissons consommées à l’apéritif à l’époque sont encore incontournables aujourd’hui comme les cocktails en tous genres ou les différents vins. L’apéro se transforme (enfin) en repas qui devient même un nouveau concept : l’apéro dînatoire.
C’est donc officiel, l’apéro est un incontournable. Selon une étude, 89,3% des français organisent régulièrement un apéro et 63,6% d’entre eux préfèrent l’apéro dînatoire au dîner classique.
C’est un moment de convivialité où tout le monde se sent bien et détendu, effectivement, 98% des français le considère comme un moment de chaleur humaine qui favorise les échanges où ils peuvent retrouver leurs proches bien loin des rituels liés au repas.